Le budget de l’action sociale interministérielle pour 2011 sera de 138,85 millions d’€, auquel il conviendra de retirer la réserve budgétaire de 5%, soit des crédits disponibles de 132 millions d’€.

Rappelons que pour 2010, en loi de finances initiale, nous disposions d’un budget de 161,1 millions d’€.

Il y a donc bien un écart de 22 millions d’€, ce qui va se traduire immanquablement par :

  • moins de réservations de places en crèche, alors qu’à ce jour, seulement 14 régions sur 26 ont pu en réaliser. Or on sait que dans ce domaine le besoin est criant et que les quelques réservations réalisées sont encore loin de répondre à la demande
    moins de réservations de logements alors qu’il y a toujours et encore des besoins non satisfaits, et que la région île de France et les grandes agglomérations sont en grande pénurie.

Bien évidemment, ce budget de pénurie ne permettra pas de répondre aux besoins sociaux des agents :

  • le CESU « garde d’enfants », s’il aide quelque peu financièrement les familles, n’est qu’une réponse très partielle quand on connaît le prix d’une journée de garde d’enfant ! A quand un vrai service public de la petite enfance ?
  • le chèque vacances, avec un taux de pénétration d’à peine 3% sur l’ensemble des fonctionnaires n’est pas la réponse adaptée, en l’état, au financement des vacances des agents : une participation trop faible de l’Etat (10% à 25%) conjuguée à des revenus extrêmement bas pour y prétendre, font que la majorité des fonctionnaires sont exclus du dispositif.

Mais pour pouvoir relever de manière conséquente le barème et augmenter la participation de l’Etat, cela nécessite un budget bien supérieur aux 30 millions d’€ prévus.

  • Enfin, pour la remise aux normes des restaurants inter administratifs (RIA), la DGAFP (direction générale de l’administration et de la fonction publique) mise sur un étalement sur plusieurs années, bien au-delà de ce qui avait été initialement prévu, faisant fi bien souvent des préconisations des services vétérinaires ou des commissions de sécurité.

Quant à la création de RIA, il ne faut pas trop y compter, restrictions budgétaires obligent !

En outre, les grands oubliés de ce budget terriblement contraint, ce sont une fois encore les pensionnés de la fonction publique: l’aide ménagère à domicile leur a été supprimée dès 2009, les laissant totalement démunis et les mettant ainsi dans une situation d’injustice flagrante avec les retraités du privé relevant de la CNAV qui eux, continuent à percevoir cette aide devenue aide au maintien à domicile.

Solidaires mettra tout en œuvre pour s’opposer à ce budget minimaliste, véritable provocation à l’égard de l’ensemble des fonctionnaires actifs ou retraités, et faire aboutir leurs légitimes revendications.

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Solidaires Union Syndicale fonction publique